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Kiffer sa vie

A quoi servent nos rêves d’enfant ?

Je sais maintenant pourquoi j’avais aimé ce film. Parce que je m’étais identifié à ce personnage. J’aurais voulu vivre ce que Xavier a vécu, partir et abandonner ce métier qui n’était pas pour moi, qui ne me faisait pas vibrer, qui était un métier sûr et rassurant, un métier de fonctionnaire, comme papa et maman. Mais je ne suis pas papa et maman, je suis moi, et ce qui me faisait kiffer moi, c’était aider les animaux, je voulais être vétérinaire.

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Où sont mes rêves d’enfant?

C’est un week-end sans enfants, elles sont chez leur papa.

Je respire un peu, je vais me reposer et traîner. Ne pas faire à manger ou manger sur le pouce devant la télé en regardant…. tiens un film qui me rappelle ma jeunesse, toute relative puisque j’ai choisi de regarder l’auberge espagnole, sorti en 2002.

J’avais 30 ans mais je ne l’ai pas vu pour la première fois à sa sortie. Je l’ai vu après avoir vécu en Espagne justement, peut-être 3 ans après. Mais je me rappelle que j’avais aimé ce film… Pourquoi?

Je ne sais plus. Un sentiment de liberté, de joie de vivre, une empreinte espagnole à laquelle je tiens tant, cette période de ma vie où je vivais dans un pays où je me sentais en osmose. 

Bref je me cale devant le film .

Je me plonge dans le passé – rêve d’enfance?

Le film commence. Xavier part faire une année d’étude à Barcelone pour pouvoir acquérir les bases en espagnol nécessaires pour avoir un job que l’ami de son père lui a promis, dans le domaine des finances et de l’économie il me semble. Parce que c’est bien, c’est sérieux, c’est fiable. Papa sera fier, maman rassurée.

Lui, il voulait être écrivain quand il était petit. Car on a le droit de changer d’avis hein. Il rencontre là-bas ceux qui deviendront ses amis, de toutes origines confondues. Avec la distance et ces nouvelles aventures, il perd sa copine, a une maîtresse, il goûte à la vie, à ses plaisirs. Il connait l’amitié, la vraie. Il vit des choses tellement fortes, tellement importantes. Des moments de vie de notre jeunesse que l’on n’oublie jamais.

Il écrit encore, pour passer le temps.

Après son année, retour en France, et voilà que le 1er jour de travail arrive. Il est là,  la boule au ventre, celle du lycée, celle qu’on croyait avoir oubliée, celle qui ne plaît pas, qui nous fait nous sentir « pas à notre place ». Il est là au pied de l’immeuble et cherche le courage d’y entrer. Il s’y résout puis dès les premiers instants alors qu’on lui fait faire le tour du propriétaire, il est très vite submergé par des angoisses à la présentation de ce que sera son quotidien dans cette entreprise et….. il s’enfuit en courant. 

Il sera écrivain, c’est ce qu’il a toujours voulu faire, il est français, italien, anglais… il est son amie, ses amis, il est lui à 10 ans, 15 ans, 20 ans, sage, fou, dans tous ses états, et il est surtout lui à 5 ans, celui qui voulait être écrivain, et lui il ne veut pas le décevoir.

FIN

Rêves d’enfant oubliés

Je suis en larme. Xavier c’est moi. Je viens de me prendre une claque. 

Je sais maintenant pourquoi j’avais aimé ce film. Parce que je m’étais identifié à ce personnage. J’aurais voulu vivre ce que Xavier a vécu, partir et abandonner ce métier qui n’était pas pour moi, qui ne me faisait pas vibrer, qui était un métier sûr et rassurant, un métier de fonctionnaire, comme papa et maman. Mais je ne suis pas papa et maman, je suis moi. Et ce qui me faisait kiffer moi, c’était aider les animaux, je voulais être vétérinaire. 

J’ai déçu l’enfant qui était en moi. 

Pourquoi faire des choix parce qu’ils sont raisonnables, sérieux, stables? pour faire plaisir, plaisir à qui? 

Je ne peux plus être vétérinaire, j’ai largement dépassé l’âge d’examen d’entrée à l’école … mais je suis moi aujourd’hui. j’ai quitté mon boulot de fonctionnaire. Je ne suis plus fonctionnaire comme papa et maman, je suis moi, J’ai choisi d’aider les gens à devenir eux aussi. Ca me fait vibrer et ça résonne en moi. Je suis moi, comme à mes 5 ans.

Veillons à ce que nos enfants vivent leur vraie vie . Qu’ils n’abandonnent pas leurs rêves face à des pressions inconscientes.

Et vous où en êtes-vous avec vos rêves d’enfant ? Avez-vous réalisé vos rêves? Avez-vous abandonné? Qui parmi vous a trouvé sa voie?

Faites-vous ce dont vous rêviez enfant? Ou ce dont vous rêvez secrètement?

Non?

Pourquoi?

Vous avez oublié vos rêves… Vous n’aimez pas ce que vous faites, mais ne savez pas quoi faire d’autre…

Ou alors vous avez peur…

ET si on vous prenait la main comme lorsque vous étiez enfant pour vous ramener vers vos rêves et les réaliser enfin, vous vous lanceriez? Qui serait prêt à trouver sa voie, la vraie?

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