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JE SOUFFRE DU COMPORTEMENT BLESSANT DES AUTRES VIS A VIS DE MOI

Le comportement blessant des autres me fait souffrir

L’autre jour, ma fille me disait “tu sais maman, aujourd’hui, à la récréation,  Romane, ma copine du cm2, elle ne m’a même pas parlée, elle m’a vue et elle ne m’a pas parlée alors que hier on a joué toute la journée ensemble. Elle ne doit plus avoir envie de jouer avec moi…”. 

Que dire? Que répondre? 

Tout d’abord nous sommes peinés, voire blessés pour les plus fragiles d’entre nous, ça nous atteint à travers notre enfant. Nous sommes tentés de dire, “et ben la prochaine fois qu’elle vient te voir tu lui réponds pas puisqu’elle t’a pas calculée!” 

Les plus sages d’entre nous diront “et bien tu joues avec quelqu’un d’autre, c’est pas grave…”. 

Oui bien-sûr, forcément elle va jouer avec quelqu’un d’autre mais dans sa tête restera l’idée que la copine ne lui a pas parlé, elle ne comprendra pas pourquoi, elle pensera peut-être qu’elle ne l’aime plus, ou qu’elle n’aime pas jouer avec elle,  elle sera peut-être déçue, peinée, blessée, vexée, qui sait? Cela altérera sa confiance.  

Combien de fois avons-nous été dans la même situation? Un collègue de travail qui entre dans le bureau et qui ne nous dit pas bonjour. Immédiatement, dans notre tête un film se joue : « pourquoi ne me dit-il pas bonjour? je lui ai rien fait pourtant. Il ne doit pas m’aimer… ou alors on lui a dit un truc sur moi, ça doit être celle d’à côté, elle ne m’aime pas, je le sens… »

Ainsi, de la même manière, nous, adultes, sommes souvent victimes de malentendus sur les autres et sur nous-même.

C’est là que nous devons faire intervenir nos connaissances sur les accords toltèques, le 3ème précisément ici. Et il y en a 4 à l’origine, et un cinquième récemment, que j’avoue ne pas connaitre encore.

Je souffre du comportement blessant des autres, que faire ?

La sagesse toltèque peut aider nos enfants et nous même, adultes, à être plus confiants dans nos relations aux autres et à nous-mêmes.

Les toltèques étaient un peuple de guerriers qui a vécu dans l’actuel Mexique entre 1000 et 1300. On sait peu de choses sur eux, notamment qu’ils étaient caractérisés par un grand raffinement en art et architecture et par leur sagesse dont les principes toltèques seraient à l’origine.

Selon ce 3ème principe qui dit “ne faites pas de suppositions”, ma réponse à sa déconvenue lors de la récréation fut différente :

“Et toi, est-ce que tu lui as parlé? parce qu’elle peut se dire la même chose que toi… et vous êtes donc toutes les deux dans l’attente que l’autre vienne à sa rencontre.

Et puis, en réfléchissant je me dis aussi, peut-être qu’elle ne t’a pas vu, elle regardait dans ta direction, mais peut-être son esprit était-il occupé à autre chose, peut-être était-elle préoccupée par sa poésie qu’elle devait dire après la récré, ou par tout autre chose et elle ne te regardait pas vraiment…”

Silence. Réflexion. 

Puis elle conclut par “Oui, peut-être qu’elle a une bonne raison… demain je verrai si elle vient me parler et sinon j’irai moi.”

L’idéal étant d’imaginer 4 scénarios différents pour « interpréter » ce comportement, du plus au moins probable, de façon à apaiser nos inquiétudes jusqu’au moment où on ira chercher la réponse, la vraie : pour le collègue qui entre sans dire bonjour, on peut imaginer : – il ne m’a pas vue, préoccupée par un dossier important – il a un torticoli, ce qui l’a empêché de se tourner vers moi – il est en train de divorcer, parler aux femmes le contrarie beaucoup en ce moment – il est timide quand il y a du monde il n’ose pas.

C’est ce que je proposais à ma fille en attendant qu’elle aille chercher sa réponse et…

Le lendemain, spontanément Camille me dit :

“tu avais raison maman, elle était en train de jouer avec ses copines de sa classe et elle ne m’a pas vue… on a décidé qu’on jouerait ensemble demain, on fait un tour chacune avec nos copines de classes”

Le débat était clos, elle était rassurée, la vie continuait .

Apprendre à réagir face au comportements qui nous blessent

Nos émotions sont en perpétuel changement, chaque jour, voire chaque heure, on passe de “je suis triste” à “je suis heureux”, puis à “j’ai peur”, ou “j’ai honte”…….

Ces émotions sont difficiles à gérer pour nous déjà , alors pire pour les enfants. Et accompagner son enfant sur la voie de la pensée toltèque est un formidable moyen de les aider et de nous aider. Le but étant bien-sûr de les amener à faire ce questionnement seul afin d’éviter qu’ils croient toutes leurs pensées. 

Pourquoi? 

  • Parce qu’on a tendance à toujours imaginer le pire, et cela nous rend triste.
  • parce qu’on suppose qu’une personne agit de telle manière parce qu’elle veut probablement ceci ou cela. Et le plus souvent on se trompe puisque nous ne sommes pas dans la tête de cette personne.

Plutôt que de supposer il est donc indispensable d’oser poser des questions, et d’écouter attentivement les réponses pour être sûr d’avoir compris. 

Les principes toltèques méritent qu’on leur accorde du temps afin d’être parfaitement intégrés avant de pouvoir les transmettre . Ils sont au nombre de 4 (plus un cinquième) et chacun apporte une pierre à l’édifice de cette sagesse ancestrale, basée sur la bienveillance, l’estime de soi, le respect, la communication non violente, la persévérance…

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